22 janvier 2010

L'hebdo lyonnais, Tribune de Lyon, parle de Lyon Zéro

Mickaël Jimenez, journaliste à Tribune de Lyon, est venu à notre rencontre pour découvrir et faire connaître Lyon Zéro. Suite à nos échanges, deux articles sensiblement identiques ont été publiés par l'hebdomadaire. L'un sur son site Internet le 22 janvier 2010 et l'autre dans sa version papier N°217 du jeudi 4 au mercredi 10 février 2010.

Les voici :


La version web


Depuis mai 2009, le projet Lyon Zéro cherche à créer une "université partagée" pérenne où l'on puisse vivre l'apprentissage autrement.

Rencontre avec deux de ses membres fondateurs, F.G. et Gwendoline.

Quelle est la genèse du projet ?

En mai dernier, après observation du mouvement de grogne dans les universités, celui-ci m'a paru de type purement contestataire. J'ai donc proposé la création d'un groupe de réflexion autour de la question : à quoi ressemblerait l'université de nos rêves ? Avec une trentaine de personnes, on s’est rapidement aperçus que l’on avait de nombreuses envies et constats communs, notamment le besoin de s'émanciper de la politique du bâton et de la carotte reposant sur la sanction des examens, le rapport hiérarchique ascendant, la concurrence entre les gens, la sélection à l'entrée…

A qui est destiné le projet ?

Tout le monde est bienvenu. Il n’y a pas de diplôme ni de statut particulier à avoir pour venir.

Combien êtes-vous au sein de Lyon Zéro ?

Environ 150 personnes gravitent autour du projet dont une quinzaine formant le noyau dur.

Des cours ont déjà eu lieu ?

Une petite dizaine d’ateliers ont déjà eu lieu. Par exemple, sur le thème du symbolisme ou sur les discriminations liées au genre et à l'orientation sexuelle, mais aussi un atelier de danse en collaboration avec le Théâtre des allumés de la lanterne. Les ateliers peuvent être très théoriques ou au contraire très pratiques.

Où et comment se déroulent t-ils ?

Ce sont les personnes elles-mêmes qui les proposent en fonction de leurs envies. Ensuite d'autres participants intéressés par les thématiques proposées les rejoignent et c’est ensemble qu’ils forment l'atelier en définissant les lieux selon les besoins, souvent on se retrouve chez des particuliers. C’est vraiment délocalisé dans toute la ville. A terme, on aimerait vraiment être hébergés au sein d'une université pour disposer de locaux qui nous seraient réservés afin de mieux pérenniser le projet.

Et l’argent dans tout ça ?

Jusqu’à présent on s’est toujours débrouillés pour qu’il n’y ait pas d’histoire d’argent. On apprend donc à être de plus en plus débrouillards et de plus en plus partageur. Quand on sera plus nombreux, la question se posera peut être…

Qu’est ce qui vous distingue des universités populaires, tous âges ou pour tous ?

Principalement la demande du statut étudiant. Lyon Zéro n’est pas une association et le statut juridique auquel nous aspirons est celui d’établissement d’enseignement supérieur. Si on veut réellement proposer une alternative au système dominant, il faut proposer des « avantages » équivalents : statut étudiant, APL, assurance santé… On souhaite créer une université qui soit une réelle alternative au système unique français pour qu'enfin les gens puissent avoir le choix dans la manière d’aborder l'apprentissage.

Votre projet n’est-il pas utopique ?

On part du principe qu’on est des semeurs : on sème et puis ça germe là où ça doit germer. Il n’y a pas de copyright, ceux qui sont intéressés peuvent se réapproprier le concept et le changer - exactement comme de l’open source - pour l’adapter au contexte local. Pour l’instant il est trop tôt pour dire si ce concept prendra à Lyon et on ne se pose pas la question, on se contente de le vivre. On s’aperçoit que les choses se mettent en place petit à petit et les réunions qui ont eu lieu ont été l’occasion de débats d’idées profonds. De ce point de vue là, c’est déjà un succès.

» Voir l'article sur Tribunedelyon.fr


La version papier




(cliquez pour agrandir)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire