Le journaliste italien Andrea Giambartolomei de passage à Lyon, en a profité pour rencontrer des membres de Lyon Zéro et rédiger un papier pour Cafébabel. Créé en 2001 par une équipe d’étudiants Erasmus en 2001, cafebabel.com est devenu le premier média participatif à être intégralement traduit en 6 langues : français, anglais, allemand, italien, espagnol et polonais. Véritable innovation dans le domaine du journalisme européen, cafebabel.com repose sur les contributions d’un réseau de plus de 9 000 bénévoles à travers l’Europe et est édité par une équipe de journalistes professionnels à Paris. Cafebabel.com analyse l’actualité et les tendances générationnelles sous un angle européen. Le média est édité par l’association Babel International, et compte 300 000 visiteurs uniques par mois.
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fin octobre - début novembre 2009
L’autogestion sur les bancs de la fac à Lyon
La réforme de l’université française a vu naître des révoltes et des manifestations, elle a aussi donné naissance à des projets d’enseignement supérieur alternatifs : la fac autogérée propose de partager des connaissances et d’abolir la hiérarchie. Exemple à Lyon.
« Teachers ! Leave them kids alone ! », car la hiérarchie à la fac est finie. Finis les enseignements unidirectionnels et les notes, finis les redoublements et la vision utilitariste des études. Ce vieux rêve soixante-huitard a été récupéré et depuis le printemps 2009, un nouveau modèle éducatif essaie de s’affirmer : celui de l’UA. « Ce n’est pas officiellement anarchiste, ni le contraire d’ailleurs ; mais il s’en rapproche énormément, ne serait-ce que par le principe d’autogestion », explique Edouard Piron, 22 ans, étudiant à l’université de Lyon 2.
« Beaucoup d’étudiants voulaient proposer un projet alternatif à la loi et au système actuel »
Dans cette ville, deux projets sont nés des luttes contre la loi LRU (relative aux libertés et responsabilités des universités) voulue par le ministre de l’enseignement supérieur Valérie Pécresse. « On avait l’impression que le combat n’aboutissait à rien et beaucoup d’étudiants voulaient proposer un projet alternatif à la loi et au système actuel », poursuit-il. Ainsi l’« université partagée Lyon Zéro », dont Edouard est un des membres, et « l’Université autogérée » (UA) émergent grâce aux actions de « deux groupes différents qui ont les mêmes objectifs, mais pas les mêmes moyens », explique Edouard. La première a un statut [de collectif détaillant comment fonctionne le concept] et cherche une coopération avec l’université Lyon II, alors que la deuxième se veut totalement autogérée.
A la base de ces projets il y a surtout deux concepts simples : l’absence de hiérarchie et le partage des connaissances, afin qu’elles ne soient « consommées et diffusées de manière unilatérale, alors qu’on voudrait que cela soit un système ‘apprenant/apprenneur’, précise Edouard. On a tous des connaissances à partager. » De plus, « le problème est qu’à la fac, on étudie seulement pour trouver un emploi. Nous ne voulons pas supprimer cet objectif, mais aider les gens à apprendre pour le plaisir de connaître. »
« Nous pouvons étudier un sujet, faire une recherche collective et après en discuter ensemble »
Comme les doctrines anarchistes le prévoient, dans ces universités, la motivation se substitue à la sanction, et l’auto-évaluation aux notes, comme dans les écoles Steiner. Cependant, il existe bien certaines règles : « Au départ, elles sont nécessaires, et après, quand ça marche, on les enlève », dit l’étudiant en citant un concept de Bakounine. « Lyon Zéro » n’a pas vocation à remplacer le système traditionnel, « nous voulons montrer une autre voie, une voie complémentaire. » Complémentaires, les cours le sont aussi : « Le type de cours dépend des gens qui viennent et donc, comme nous sommes alternatifs, les sujets sont nouveaux, jamais traités à la fac. » Une réflexion sur le concept de temps et de vitesse, une autre sur les discriminations sexuelles, un atelier de micro-politique des groupes, de danse contemporaine ou de nomadisme : voilà quelques exemples des thèmes traités. Si la boite à idée est vide, « nous pouvons étudier un sujet, faire une recherche collective et après en discuter ensemble. »
Enseignements nomades
« Lyon Zéro » compte presque trente membres actifs. Etudiants, professeurs, chercheurs, retraités et aussi salariés… beaucoup de gens suivent ce projet et certains sont intéressés par les ateliers. En France, d’autres expériences similaires ont vu le jour, le plus souvent sans suite. Au début du mouvement de protestation contre la loi d’autonomie des universités, en novembre 2007, à l’université Paris 3, une « Unité de formation et de recherche » (UFR) autogérée a été créée. En 2008, c’est au tour de l’UFR « Zéro » de Paris 8. En 2009, alors qu’en Italie, les chercheurs italiens décidaient de faire cours dans les rues et sur les places, la ligne 14 du métro parisien est investie par des étudiants et des chercheurs qui créent « l’université Paris 14 » (la création de Paris 13, la dernière fac parisienne inaugurée, remontant à 1971). Comme la ligne 14, l’université « n’a ni chauffeur, ni président, ni instances dirigeantes. Elle est autonome, autogérée, critique, nomade et ouverte à tous ». Pour l’instant, son emploi du temps est vide, mais cela ne veut pas dire que le rêve est fini : « Nous ne sommes pas morts, informe Guillaume Lachenal, chercheur et membre de Paris 14, nous avons ralenti à cause de l'absence de grève générale en ce moment. »
Andrea Giambartolomei
(traduit de l'italien par l'auteur)
http://www.cafebabel.fr/article/31765/universites-autogerees-france-loi-lru.html
Article reprit par le site Presseurop.eu
Baroni addio, l’università corre da sola
Studiare per il piacere di studiare, scegliere gli argomenti, costruire i corsi e condividerli: l’università autogestita é nello stesso tempo un nuovo modello educativo e un sogno, non per forza “contro”…
«Hey! Teachers! Leave them kids alone!», e basta alla gerarchia nelle università. Basta agli insegnamenti unidirezionali, ai voti, ai fuori corso e alla visione utilitaristica degli studi: questo vecchio sogno sessantottino è stato recuperato e dalla scorsa primavera un nuovo modello educativo cerca di affermarsi, quello dell’università autogestita. «Non è proprio anarchica e non è neanche il contrario, ci si avvicina molto per il principio d’autogestione», spiega Edouard Piron, 22 anni, studente all’università Lyon 2.
In questa città ci sono due progetti nati nella primavera 2009, alla fine delle lotte contro la legge di riforma universitaria (Lru, libertés et responsabilités des universités) voluta dal ministro Valérie Pécresse. «Avevamo l’impressione che la battaglia non portasse a nulla e molti studenti volevano proporre un progetto alternativo alla legge e al sistema attuale», racconta Edouard.
Tutti impariamo, tutti insegniamo
Sono nate così l’università condivisa “Lyon Zéro”, di cui Edouard Piron è un membro, e l’“Università autogestita” (Ua). Sono i frutti delle azioni di «due gruppi diversi che hanno gli stessi obiettivi ma non gli stessi mezzi», precisa. Il primo ha uno statuto associativo, un quadro giuridico e cerca di cooperare con l’università Lyon 2, mentre il secondo vuole essere totalmente autogestito.
Alla base di questi progetti ci sono due concetti semplici: l’assenza di gerarchia e la condivisione delle conoscenze, altrimenti «consumate e diffuse in modo unilaterale, mentre noi vorremmo che sia un sistema in cui tutti imparano e insegnano, perché abbiamo tutti delle conoscenze da condividere», spiega Piron. Inoltre, «il problema è che all’università si studia solo con l’obiettivo di trovare un lavoro. Noi non vogliamo sopprimere questo scopo, ma aiutare le persone a imparare solo per il piacere di conoscere».
Come previsto da alcune dottrine anarchiste, in queste università la sanzione è sostituita dalla motivazione e i voti dall’autovalutazione, come avviene nelle scuole Steiner-Waldorf, dal nome del filosofo austriaco Rudolf Steiner. Non bisogna pensare, peró che le leggi siano assenti: «All’inizio sono necessarie e dopo, quando il progetto funziona, le togliamo», dice citando un concetto del filosofo e rivoluzionario russo Bakunin. E, almeno per quel che riguarda i membri di “Lyon Zéro”, non bisogna neanche pensare che questi progetti mirino a sostituire il sistema tradizionale: «Vogliamo mostrare un’altra maniera, complementare».
Complementari all’insegnamento tradizionale sono anche i loro corsi: «Il tipo di lezioni dipende dalla gente che partecipa e dunque, siccome siamo alternativi, i soggetti sono nuovi, mai trattati in università». Una riflessione sul concetto di tempo e velocità, un’altra sulla discriminazione sessuale, un atelier di micropolitica dei gruppi, di danza contemporanea o di nomadismo: questi sono solo alcuni esempi degli argomenti trattati. E se si è a corto di idee c’è un rimedio: «Si può sempre studiare insieme un soggetto, fare delle ricerche collettive e poi discuterne insieme».
E non sono soli…
“Lyon Zéro” ha quasi trenta membri attivi nell’organizzazione e molte persone che seguono il progetto : studenti, ricercatori, professori, pensionati, disoccupati e anche lavoratori. Altre si sono dette interessate a seguire i corsi. A volte alcuni docenti, i più aperti, sostengono il progetto e partecipano.
In Francia sono state avviate diverse esperienze simili, spesso senza seguito. All’inizio del movimento studentesco contro la Lru ,nel novembre 2007, all’università Paris 3 nacque l’”Unità di Formazione e Ricerca (Ufr) autogestita”. Nel 2008 fu la volta dell’”Ufr Zéro” a Paris 8. Un anno dopo, quando gli universitari e i ricercatori italiani portavano le lezioni nelle strade e nelle piazze per protesta contro i tagli ai finanziamenti alle università, sulla linea 14 della metropolitana parigina i colleghi francesi crearono “l’università Paris 14”, l’ultimo stabilimento universitario dopo la creazione di Paris 13 nel 1971. Come la linea della metropolitana 14, l’università non ha né autista, né presidente, né dirigenti. È autonoma, autogestita, critica, nomade e aperta a tutti. Ora il suo calendario accademico è un foglio bianco, ma non vuol dire che il sogno sia finito: «Non siamo morti – informa Guillaume Lachenal, assistente all’università Paris 7 e membro di Paris 14– abbiamo rallentato per l’assenza di scioperi generali in questo periodo».
Andrea Giambartolomei
http://www.cafebabel.it/article/31716/basta-baroni-universita-autogestita.html
Lyon Zero: French universities what run themselves
French university reforms saw the birth of revolts and protests, but also the emergence of alternative higher education projects in spring 2009 which administer themselves at the UA, Paris 14, Paris 3 and Paris 8 universities. The laboratory aim is to share knowledge and abolish hierachy - after all, going to university is not just about getting a job.
‘Hey! Teachers! Leave them kids alone!’, because that’s enough of university hierarchy. Enough of mono-directional teaching, and grades, enough of retakes, and utilitarian concepts of learning. ‘It’s not really anarchy, nor the opposite, but it’s much closer to it due to the principle of self-direction,’ explains Edouard Piron, 22, a student at the University of Lyon 2. Those old dreams of 1968 have been revived. Since spring 2009, a new educational model called the ‘self-directed university’ has been established. Two projects were initiated in the southern French city after a long battle against the university reform law (LRU, ‘relative aux libertés et responsabilités des universités’), which was proposed by the education minister Valérie Pécresse. ‘We got the impression that the battle wasn’t achieving anything. Many students wanted to propose an alternative to the law and the existing system,’ Edouard explains.
‘You all learn, you all teach’
That’s how the Lyon Zero university (université partagée in French), of which Edouard Piron is a member, and the self-administered university (UA) were born in May 2009. They are the results of actions by ‘two different groups that have the same objectives but not the same methods.’ Lyon Zero has an associative statute, a legal management team and tries to work in partnership with Lyon 2 University. It claims not to want to alter the classic university model, but offer a choice between this model and more mutual learning. In its name itself, it goes against the more classic university names like ‘Paris One, Paris Two’. Meanwhile, the UA plans to be entirely autonomous. The two projects share two essentially simple concepts: the absence of hierarchy and the sharing of knowledge, which Piron explains are otherwise ‘consumed and diffused in a unilateral way. We want a system in which everyone learns and everyone teaches, because we all have knowledge to share. The problem is that at university you study with the sole motive of finding a job. We don’t want to supplant this aim, but to also help people learn just for the joy of knowledge.’
As some anarchist doctrines predict, in these universities rules are substituted by motivation and grades are substituted by self-assessment, as in the Steiner-Waldorf school model, named after the Austrian philosopher Rudolf Steiner who pioneered a more imaginative, co-educational system. However, this is not to say that rules are absent. ‘At the beginning they’re necessary and later, when the project’s working, we remove them,’ Edouard says, citing one of Bakunin’s concepts (Mikhail Bakunin, a Russian revoluntionary nicknamed the ‘founding father of anarchism’ - ed). But, at least as far as ‘Lyon Zero’ members are concerned, there is no aim to replace the traditional system. ‘We want to show another, complementary way.’ Like their courses, which are complementary to traditional teaching. ‘The type of lesson you have depends on the people who participate in it. Therefore, since we are alternative, the subjects are newer and have never been previously covered at university.’ Some examples of the subjects tackled are the concept of time and speed, gender discrimination, the micro-politics of groups, contemporary dance and nomadism. On the university’s official blog, it’s apparently Oriane who leads ‘reflection on relative genre discrimination and sexual orientation’. And there is a solution should there be a shortage of ideas: ‘You can always study a topic together, do some collective research and then discuss it together,’ says Edouard.
Other offshoots
Almost thirty members are now active in the Lyon Zero organisation, with many others following it, including students, professors, pensioners, unemployed people and workers. Others have expressed interest in following its courses. At times, even the more open lecturers support and participate in the project. In France the experiences of similar projects have been diverse and often short lived. At the beginning of the student movement against the LRU in November 2007, the ‘self-directed training and research unit (UFR)’ was created at Paris 3 University. In November 2008 it was the turn of the ‘UFR Zero’ at Paris 8. A year later, when Italian students and researchers brought their classes to the streets and piazzas, their Parisian colleagues created the ‘Paris 14 University’, the last university establishment ‘after the creation of Paris 13 in 1971’. Like the automatically-run Parisian metro line 14 that it is named after, the university ‘has neither driver, nor president, nor workers. It’s autonomous, self-sustaining. Critical, nomadic and open to all,’ says Guillaume Lachenal, a research assistant at Paris 7 and member of Paris 14. Its current academic calendar is a blank slate, but that doesn’t mean the dream is over: ‘We’re not dead,’ says Guillaume Lachenal. ‘We’ve slowed down for a time considering the absence of general strikes these days.’
Andrea Giambartolomei
(Translated by Leila Reid)
http://www.cafebabel.co.uk/article/31743/lyon-university-zero-autonomous-anarchy-pecresse.html
Universidades sin jerarquía, ¡viva la autogestión!
Estudiar por el placer de estudiar, elegir los temas, organizar los cursos y compartirlos: una universidad autogestionada y al mismo tiempo un nuevo modelo educativo que conforman un sueño.
“Hey! Teachers! Leave them kids alone!“, ya basta de la jerarquía en las universidades. Basta de de enseñanzas unidireccionales, de notas, de los fuori corso (como se denomina en Italia a los que tardan más años de los previstos en terminar los estudios) y a una visión utilitarista de los estudios: este viejo sueño sesentayochesco ha sido recuperado en la pasada primavera, un nuevo modelo educativo trata de imponerse, aquel que piensa en una universidad autogestionada. “No es ni anarquista ni tampoco lo contrario, sino que está muy cerca del principio de autogestión”, explica Edouard Piron, 22 años, estudiante en la Universidad de Lyon 2.
En esta ciudad hay dos proyectos nacidos en la primavera de 2009, en el momento final de la lucha contra la ley de reforma universitaria (la conocida como LRU, libertés et responsabilités des universités) promovida por el ministro Valérie Pécresse. “Tuvimos la impresión de que la batalla no llevaría a nada y muchos estudiantes queríamos proponer un proyecto que fuera una alternativa a la ley y al sistema actual”, cuenta Edouard.
Así nació la Universidad compartida ‘Lyon Zéro‘, de la que es miembro Edouard Piron y la ‘Universidad autogestionada‘ (UA). Son los frutos de las acciones de “dos grupos diferentes que tienen los mismos objetivos pero no los mismos medios”, apunta. El primero tiene un estatuto asociativo, un cuadro jurídico y busca cooperar con la Universidad Lyon 2, mientras el segundo quiere conseguir una autogestión total.
En la base de estos proyectos hay dos conceptos simples: la ausencia de jerarquía y el intercambio de conocimientos, y por tanto no quieren algo “consumido y distribuido de modo unilateral, sino que queremos ser un sistema en el que todos aprendemos y enseñamos, porque todos tenemos un conocimiento que compartir”, explica Piron. Por otra parte considera que “el problema es que en la Universidad se estudia solo con el objetivo de conseguir un empleo. Nosotros no queremos suprimir este objetivo, sino ayudar a la gente a aprender solo por el placer del conocer”.
Como ya apuntaban algunas doctrinas anarquistas, en estas universidades la sanción se sustituye por la motivación, y las notas por la autoevaluación, como sucede en las Escuelas Steiner-Waldorf, que recibe el nombre del filósofo austríaco Rudolf Steiner. No hay que pensar que las normas están ausentes: “Al principio son necesarias, y después, cuando el proyecto funciona, las quitamos”, dice citando un concepto del filósofo revolucionario Bakunin. Y, al menos en lo que respecta a los miembros ‘Lyon Zéro’, no hace falta pensar siquiera que estos proyectos están destinados a sustituir el sistema tradicional: “Queremos mostrar una forma diferente, complementaria”.
Su cursos son también complementarios a la enseñanza tradicional: “El tipo de clases depende de la gente que participa y además, como somos alternativos, las materias son nuevas, nunca tratadas antes en la Universidad”. Una reflexión sobre el concepto del tiempo y la velocidad, otra sobre la discriminación sexual, un taller de micropolítica de grupos, de danza contemporánea, o de nomadismo. Estos son solo algunos ejemplos de los temas tratados. Y si se no se tienen muchas ideas, hay un remedio: “Siempre se puede estudiar en grupo un tema, realizar una investigación colectiva y después discutirla conjuntamente”.
‘Lyon Zéro’ cuenta con casi treinta miembros activos en la organización y muchas personas que siguen el proyecto: estudiantes, investigadores, profesores, jubilados, desempleados e incluso trabajadores. Otros están interesados en seguir los cursos. A veces, algunos profesores, los más abiertos, apoyan y participan en el proyecto.
En Francia se han puesto en marcha diversas experiencias similares, en su mayoría sin resultado. Al principio del movimiento estudiantil contra la LRU , en noviembre de 2007, en la Universidad París 3 nació la ‘Unidad de formación e investigación (UFR) autogestionada‘. En 2008, fue el turno de ‘UFR Cero‘ en París 8. Un año después, cuando los universitarios e investigadores italianos tenían las clases en la calle como protesta contra los recortes de financiación de las universidades, en la línea 14 del metro parisino, los compañeros franceses crearon ‘La Universidad Paris 14‘, la última creación de una universidad después de la fundación de Paris 13 en 1971. Como en la línea 14 [la más moderna de la red de París, conducida por ordenador], la universidad “no tiene ni conductor, ni presidente ni dirigentes. Es autónoma, autogestionada, crítica, nómada y abierta a todos”. Ahora su calendario académico es un folio en blanco, pero no quiere decir que el sueño se haya acabado: “No estamos muertos – informa Guillaume Lachenal, asistente en la Universidad Paris VII – solo hemos disminuido debido a la ausencia de huelgas generales en este período”.
Andrea Giambartolomei
(Traducción: Joaquín Sarrión Esteve)
http://www.cafebabel.es/article/31815/universidad-independiente-reforma-alternativa.html
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Elite: Die fetten Uni-Jahre sind vorbei - hier kommen die Selbstverwalter
Die selbstverwaltete Universität - neues Bildungsmodell und Traumvorstellung zugleich. Eindrücke aus Lyon, Frankreich.
„Hey! Teachers! Leave them kids alone!“ - Nun ist Schluss mit der Hierarchie in den Universitäten. Schluss mit unilateraler Lehre, Schluss mit Noten, Schluss mit der Regelstudienzeit und der eigennützigen Auffassung des Studiums. Dieser 68er-Traum lebt wieder auf. Seit dem vergangenen Frühjahr versucht sich ein neues Bildungsmodell durchzusetzen: die selbstverwaltete Universität. „Es ist weder wirklich anarchistisch, noch ist es das Gegenteil davon, man nähert sich sehr dem Prinzip der Selbstverwaltung an“, erklärt Edouard Piron, 22-jähriger Student an der Universität Lyon 2.
Im Zuge der Kämpfe gegen das französische LRU-Gesetz über die Universitätsreform (Loi relative aux libertés et responsablités des universités) unter der Fahne von Bildungsministerin Valérie Pécresse entstanden im Frühjahr 2009 zwei Projekte in der französischen Stadt. „Wir haben den Eindruck, dass dieser Kampf zu nichts führt. Daher wollten viele Studenten eine Alternative zu diesem Gesetz und zum aktuellen System anbieten“, erzählt Edouard.
So sind die Gemeinschaftsuniversität Lyon Zéro, in der Edouard Piron Mitglied ist, und die Selbstverwaltete Universität (UA) enstanden. Es sind die Früchte zweier Gruppen mit gleichen Zielen aber unterschiedlichen Mitteln“, präzisiert er. Erstere hat eine assoziative Satzung, einen Rechtsrahmen und versucht mit der Universität Lyon 2 zu kooperieren. Letztere dagegen will absolut selbstverwaltet sein.
Auf das Ziel, einen Beruf zu finden hinstudieren: Wir wollen diese Zweckgebundenheit abschaffen!
Beide Projekte basieren auf zwei einfachen Konzepten: Der Abwesenheit von Hierarchie und dem Teilen von Wissen, welches sonst nur in „unilateraler Form konsumiert und verbreitet wird, während wir ein System wollen, indem jeder lernt und lehrt, weil wir alle über Wissen verfügen, das wir teilen können“, erklärt Piron. Problematisch ist zudem, dass „man normalerweise immer fixiert auf das Ziel, einen Beruf zu finden hinstudiert und lernt. Wir wollen diese Zweckgebundenheit abschaffen und stattdessen ein Lernen des Vergnügens und des Dazulernens ermöglichen.“
Wie auch in einigen anarchistischen Doktrinen vorgesehen, wird Sanktion hier durch Motivation und die Benotung durch Autoevaluation ersetzt - gemäß dem Konzept der Steiner-Waldorf-Schulen, benannt nach dem österreichischen Philosophen Rudolf Steiner.
Das heißt aber nicht, dass es gar keine Regeln gibt: „Am Anfang sind sie notwendig und später, wenn das Projekt dann funktioniert, können wir auf sie verzichten“, zitiert er ein Konzept des revolutionären russischen Philosophen Bakunin. Zumindest, was die Mitglieder von Lyon Zéro angeht, sollte man nicht glauben, dass deren Projekte drauf abzielen, das traditionelle System zu ersetzen: „Wir wollen eine andere Weise aufzeigen - wir wollen ergänzen.
Eine Ergänzung zum traditionellen Bildungssystem sind auch ihre Kurse: „Die Art des Unterrichts hängt von den Teilnehmern ab. Deshalb und weil wir alternativ sind, ergeben sich neue, andere Themengebiete, die in einer normalen Universität nie behandelt werden.“ Gedanken zum Konzept von Zeit und Geschwindigkeit, über sexuelle Diskriminierung, ein Workshop über Mikropolitik der Gruppen, über zeitgenössischen Tanz oder Nomadismus - so lauten die Namen angebotener Kurse. Und auch wenn einem die Ideen ausgehen, dann gibt es Abhilfe: „Es gibt immer auch die Möglichkeit ein bestimmtes Thema gemeinsam zu erarbeiten und zu recherchieren und es anschließend in der Runde zu diskutieren.“
Lyon Zéro hat fast dreißig aktive Mitglieder und viele weitere Anhänger, darunter Studenten, Forscher, Professoren, Rentner, Arbeitslose aber auch Beschäftigte. Viele weitere haben sich interessiert gezeigt an den Kursen teilzunehmen. Ab und an unterstützen sogar einige Dozenten - zugegeben nur die aufgeschlossensten unter ihnen - das Projekt und nehmen selbst teil.
In Frankreich hat es bereits ähnliche Experimente gegeben, oft allerdings ohne Erfolg.
In Frankreich hat es bereits ähnliche Experimente gegeben, oft allerdings ohne Erfolg. Zu Beginn der Studentenbewegung gegen das LRU-Gesetz entstand im November 2007 an der Universität Paris 3 eine selbstverwaltete Ausbildungs- und Forschungseinheit. Im Jahre 2008 kam UFR Zéro in Paris. Ein Jahr später, als italienische Studenten und Forscher ihren Unterricht als Protest gegen den Finanzabbau an Universitäten auf den Straßen abhielten, gründeten die französischen Kollegen auf der Pariser Metrolinie 14 die Université Paris 14 - das letzte universitäre Werk „nach der Gründung von Paris 13 im Jahre 1971.“ Wie die Linie 14, hat die Universität „weder Leiter, Präsidenten noch Dirigenten. Sie ist autonom, selbstverwaltet, kritisch, nomadisch und für jeden zugänglich.“
Im Moment ist ihr akademischer Kalender ein unbeschriebenes Blatt, aber das soll nicht heißen, dass der Traum ausgeträumt ist: „Wir sind nicht tot - berichtet Guillaume Lachenal, Assistent an der Universität Paris VII - wegen des momentanen Ausbleibens von Generalsstreiks sind wir nur ein wenig langsamer geworden.“
Andrea Giambartolomei
(Übersetzung: Joscelin Voigt)
http://www.cafebabel.de/article/31757/gegen-elite-universitaet-selbstverwaltet-lyon.html
http://www.presseurop.eu/de/content/article/137121-jetzt-machen-wir-selbst
Koniec z uniwersytetami kierowanymi przez elity
Studiowanie dla samej przyjemności studiowania, wybór zagadnień, tworzenie zajęć i dzielenie się nimi z innymi: uniwersytet samozarządzany jest jednocześnie nowym modelem edukacyjnym i marzeniem, niekoniecznie „przeciw”…
„Hey! Teachers ! Leave them kids alone!” i koniec z hierarchią na uniwersytetach. Koniec z kształceniem jednokierunkowym, z ocenami, z wiecznym studiowaniem i z wizją utylitarystyczną studiów: to dawne marzenie z ‘68 roku odżyło i od zeszłej wiosny nowy model edukacji próbuje odnieść sukces: model uniwersytetu samozarządzanego. „Nie jest system anarchiczny, ani wręcz przeciwnie, ale bardzo zbliża się do anarchii przez zasadę samozarządzania”, tłumaczy Edouard Piron, 22-letni student uniwersytetu Lyon 2. W tym właśnie mieście prowadzone są dwa projekty powstałe wiosną 2009, pod koniec walk przeciw ustawie o reformie uniwersytetów (LRU, libertes et responsabilites des universites), zaplanowanej przez minister Valérie Pécresse. „Mieliśmy wrażenie, że bitwa do niczego nie prowadzi, a wielu studentów chciało zaproponować projekt alternatywny do ustawy i do obowiązującego systemu”, opowiada Edouard.
Tak powstały uniwersytet dzielony „Lyon Zero”, którego Edouard jest członkiem oraz „Uniwersytet samozarządzany” (UA). Są one owocami akcji „dwóch różnych grup mających te same cele, ale inne środki”, wyjaśnia. Pierwsza ma status organizacji, ramy prawne i stara się współpracować z uniwersytetem Lyon 2, podczas gdy druga chce sama całkowicie sobą zarządzać.
U podstawy tych dwóch projektów leżą dwa proste pojęcia: brak hierarchii i dzielenie się umiejętnościami, w innym wypadku „ zużywanymi i rozpowszechnianymi jednostronnie, podczas gdy my chcemy, żeby był to system, w którym wszyscy się uczą i uczą innych, ponieważ wszyscy posiadamy wiedzę, którą możemy się podzielić”, tłumaczy Piron. Ponadto „problemem jest fakt, że studia podejmuje się z myślą o znalezieniu pracy. My nie chcemy zlikwidować tego celu, ale pomagać ludziom uczyć się dla samej przyjemności poznawania”.
Jak wynika z założeń niektórych doktryn anarchistycznych, na tych uniwersytetach sankcja jest zastąpiona motywacją a oceny samoewaluacją, jak to ma miejsce w szkołach Steinerowskich, których nazwa wzięła się od nazwiska austriackiego filozofa Rudolfa Steinera, zwolennika systemu nauczania pobudzającego wyobraźnię uczniów.
Nie oznacza to jednak, że wszelkie zasady przestały istnieć: „Na początku są potrzebne, ale potem, kiedy projekt zacznie już funkcjonować, usuniemy je” mówi cytując koncepcję filozofa i rewolucjonisty rosyjskiego Bakunina. Jeśli chodzi o członków „Lyon Zero”, nie trzeba nawet myśleć, że te plany zastąpią system tradycyjny: „Chcemy pokazać inny sposób, uzupełniać”. Ich kursy również uzupełniają szkolnictwo tradycyjne: „Rodzaj zajęć zależy od osób, które w nich uczestniczą, więc, jako że jesteśmy alternatywą, tematy są nowe, nigdy nie podejmowane na uniwersytetach”. Refleksje na temat pojęć czasu i prędkości, inne na temat dyskryminacji seksualnej, atelier mikropolityki grup, tańca współczesnego lub nomadyzmu: oto przykłady niektórych podejmowanych zagadnień. A jeżeli brakuje pomysłów jest na to rada: „Zawsze można razem przestudiować temat, zrobić badania i wspólnie o nich potem dyskutować”.
„Lyon Zero” liczy prawie trzydziestu członków aktywnych w organizacji oraz wiele osób biorących udział w projekcie: studentów, naukowców, profesorów, emerytów, bezrobotnych, a także aktywnych zawodowo. Również inni wyrażają zainteresowanie udziałem w kursach. Czasem nawet adiunkci, ci najbardziej otwarci wspierają projekt i w nim uczestniczą.
We Francji rozpoczęto wiele podobnych akcji, często jednak nie kontynuowano ich. Na początku ruchu studenckiego przeciwko LRU, w listopadzie 2007, na uniwersytecie Paris 3 powstała „Jedność Kształcenia i Badań (UFR) samozarządzana”. W 2008 roku przyszła kolej na „UFR Zero” na uniwersytecie Paris 8. Rok później, kiedy studenci i profesorowie uniwersytetów i naukowcy włoscy przenosili zajęcia na ulice i place w ramach protestu przeciwko cięciom dofinansowań dla uniwersytetów, na linii 14 metra paryskiego ich francuscy koledzy utworzyli „Uniwersytet Paris 14”, ostatni ośrodek uniwersytecki „po utworzeniu Paris 13 w 1971”. Jak 14 linia, uniwersytet nie ma „ani motorniczego, ani prezesa ani zarządzających. Jest autonomiczny, krytyczny, sam sobą zarządza, nomadyczny i otwarty dla wszystkich”. Teraz jego kalendarz akademicki jest czystą kartą, ale nie oznacza to, że sen się skończył: „ Nie umarliśmy - informuje Guillaume Lachenal, asystent na uniwersytecie Paris VII - zwolniliśmy trochę z powodu braku generalnych strajków w tym okresie”.
Andrea Giambartolomei
(Tłumaczenie: Agnieszka Boronska)
http://www.cafebabel.pl/article/31768/koniec-z-uniwersytetami-zarzadzanymi-przez-elity.html
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